En 2017, Laïla Amezian (chant) et Dirk Naessens (guitare) décident de faire un projet autour de la chanson française. L'idée est de reprendre les plus belles chansons de ce répertoire, qu'elles soient connues ou moins connues, et de les ramener à leur essence, sans pour autant les dénaturer mais tout en leur donnant une touche de modernité. Malgré un répertoire riche et varié, ce n'est pas une tâche facile. De nombreuses chansons sont en effet arrangées de manière sophistiquée et ne sont donc pas si faciles à interpréter juste avec une guitare et une voix. Pourtant, Laïla et Dirk y parviennent petit à petit, et vont se produire de nombreuses fois à travers toute la Belgique, dans des salons, des clubs et des fêtes. 

Après deux ans, le sentiment persiste que quelque chose manque à l’équilibre musical général. Ils décident alors de partir à la recherche d’un troisième homme (ou femme) pour jouer de la contrebasse. Lorsqu'ils rencontrent Jan Ieven, la décision est évidente. Très rapidemment ils s’entendent non seulement sur le plan humain mais aussi sur le plan musical. Ils se mettent immédiatement à répéter, et tout en intègrant des nouvelles chansons à leur répertoire, ils retravaillent les anciennes et ensemble revoient les arrangements.  

Le trio French Kiss est prêt et les opportunités sont là! Mais le Covid va venir ralentir l’évolution du groupe naissant. Tout est annulé et une longue pause obligatoire est annoncée. Heureusement deux live streams réussis vont venir interrompre cette pause forcée, et surtout redynamiser leur enthousiasme.. 

Maintenant que les activités reprennent dans le monde (culturel), l'envie de repartir sur les routes pour présenter ce fantastique répertoire intense, émouvant et drôle est plus présente que jamais !

Laïla Amezian

Chanteuse belgo-marocaine au style éclectique et à la voix intense et soyeuse, Laïla Amezian s’inspire des répertoires variés de ses origines maghrébines et nourrit son style vocal de jazz, de ‘’world music’’ et des diverses rencontres faites au gré des années.

Son parcours est étonnamment éclectique. Dès ses débuts, on l’aperçoit tant dans les milieux du jazz que de la chanson française, pour ensuite groover aux rythmes soulfunk. Puis, curieuse de confronter ses origines maghrébines au monde musical qui l’entoure à Bruxelles, elle va inlassablement chercher à travers des projets en musique, théâtre et danse, cette juste résonance qui lui permet d’être à la fois très bruxelloise et très marocaine.

De 1999 à 2007, elle accompagne de sa voix des formations aussi diverses que Studio Pagol, Ys, Oblomow, Jaune Toujours et Qayna. Elle est aussi régulièrement sollicitée pour des projets ponctuels, tel que ‘Uit de Bol’ au KVS, ‘Shouting Fence’ au Kaaitheater, DJ Grazzhoppa’s DJ Bigband, Askanyi ou D-Radicalize avec le BOHO Strings. Elle mène avec Piet Maris le projet Arabanda, projet musical puisant dans le répertoire classique et traditionnel arabo-andalou sur une orchestration quelque peu fanfare!

En 2008, elle lance sa première création musicale avec le projet Bast en coproduction avec le Kaaitheater à Bruxelles. C’est son premier projet solo où elle adapte des extraits en anglais et en arabe du livre The Prophet de Khalil Gibran. Elle compose des mélodies empreintes de jazz, de musique arabe et de post-rock, et se fait seconder par Michaël Grébil pour les arrangements, et de Erwin Vann pour la direction musicale.

De 2010 à 2014, elle mène le projet TriOde, un trio acoustique, une ode au bonheur vocal, un best of épuré de chants d’amour et de dévotion, avec Anja Naucler au violoncelle et Stephan Pougin à la batterie.

De 2015 à 2019, en partenariat avec l’Espace Senghor à Etterbeek, Laïla Amezian lance et dirige Les Fatmas de Belgica, un projet de chorale autour de chants populaires du nord du Maroc dans la tradition polyphonique européenne. Et en 2019, elle crée Les Sheikhs Shikhats. Pour réinterpréter des extraits du répertoire populaire du Maroc, Laïla s’entoure de vocalistes et de musiciens de la scène jazz et world pour développer une adaptation à plusieurs voix de ces chants, sur un groove chaabi festif et des arrangements jazz audacieux signés Laurent Blondiau.

Toujours pleine de créativité, Laïla est sollicitée par Didier Mélon (Le Monde est un Village – RTBF La Première) en 2020 qui l’invite à présenter une création dans le cadre de Première Esquisse. Pour ce tout nouveau projet intitulé ‘In The Name Of’, elle nous propose des compositions originales sur la poésie de Taha Adnan. Elle collabore sur cette première version du projet avec le pianiste Fabian Fiorini qui en signe les arrangements pour quatuor à cordes.

En 2021, Laïla rejoint l’équipe des musiciens au sein de MetX où elle va développer et élargir le projet Les Sheikhs Shikhats en invitant des musiciens de Mâäk à rejoindre le projet avec une section cuivres redoutable! Ce sera aussi l’occasion d’élargir l’ensemble et d’inviter quelques “Ghanayats”, ces chanteuses qui officient lors d’événements privés au sein de la communauté d’origine marocaine. Ce nouveau project Les Sheikhs Shikhats & B’net Chaabi sera mené par Laïla et la complicité de Laurent Blondiau aux arrangements.

Dirk Naessens

Dirk grandit dans une famille de mélomanes. Ses parents sont tous deux musiciens amateurs talentueux. Son père joue du piano et de l'orgue, et sa mère du piano, de l'orgue et du violoncelle. C'est donc tout naturellement que Dirk est inscrit très jeune à l’académie de musique dont il sort à dix-huit ans avec la plus grande distinction.

Mais la musique classique ne semble pas être ce qui intéresse le plus le jeune musicien. Après quelques années de break, il est sollicité pour rejoindre Black Velvet, un groupe de Louvain à la solide réputation live qui mélange la musique traditionnelle irlandaise avec des influences rock et jazz. Cela s'avère être un grand succès. Dirk se consacre alors pleinement à la musique folk et est rapidement demandé par d’autres groupes tels que MacRahl, Amorroma et Urban Trad. Avec ce dernier, il arrive deuxième au concours Eurovision en 2013 et tourne à travers toute l'Europe.

Après cette période folk intense et riche, il se tourne vers d'autres genres tels que la country, le bluegrass, le jazz et la chanson, et intègre de nombreux projets comme violoniste et mandoliniste : The Broken Circle Breakdown, Living Roots, Living Hero, The Joe Mullen Band,... 

En 2013, il fonde avec Andries Boone le groupe MandolinMan, un quatuor de mandolines qui adapte et réinterprète la musique folklorique traditionnelle flamande dans des arrangements modernes. Parallèlement, le quatuor développe des projets ponctuels en invitant des chanteurs tels Jan Desmet, Guido Belcanto, Liliane St Pierre,...

Depuis quelques années, Dirk a intégré les groupes de Bart Herman et Philippe Robrecht.

Mais très jeune Dirk nourrit un grand amour pour la guitare, et à 40 ans, il décide de se concentrer sur cet instrument. C’est à ce moment également qu’il croise la route de la chanteuse Laïla Amezian avec laquelle il élabore un programme autour de la chanson française. C’est comme ça que French Kiss est né. D’abord en duo, ils se produisent régulièrement et développent un son et une interprétation originale de grands classiques. Lorsqu'en 2020 ils rencontrent Jan Ieven, le courant passe immédiatement entre eux, et French Kiss se transforme en trio !

Jan Ieven

La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre est un dicton qui s'applique parfaitement à Jan qui grandit dans une maison pleine de musique. Son père, Frans Ieven est lui-même bassiste et précurseur du Kleinkunst en Flandre. Tout est là lors des nombreuses répétitions dans le salon familial, du folk sauvage au synthé-jazz branché, et des chansons flamandes à Mozart. En jouant du Lego sur les sons de Zappa, les bases étaient posées.

En 1993, diplôme de travailleur social en poche, Jan joue de la basse dans un groupe en plein essor. El Fish est en effet accueilli par le grand public comme la révélation du blues belge. Dans la continuité de ce succès, plusieurs tournées sont organisées avec Roland van Campenhout.

En 2000, il fonde The Rhythm Junks avec Steven Debruyn et Tony Gyselinck. Il accompagne également de nombreuses productions avec entre autres Dirk Roofthooft & Roland (Brick Blues), Wigbert et Gene Bervoets (Vera Paz), Blues Lee et de nombreux autres artistes nationaux et internationaux.

À partir de 2009, il devient agent culturel dans plusieurs centres et élabore de nombreux projets socioculturels. Avec Fred Klee, il fonde en 2016 Radio Cachot, un projet de théâtre musical à l'état brut.

En 2018, il rencontre Laïla et Dirk lors de l'un des nombreux concerts de jardin qu'ils organisent. Il rejoint alors le duo pour former ce trio audacieux !